Il y a quelques mois, une amie m’a parlé du bullet journal, aussi appelé « bujo » par contraction des 2 mots « bullet » et « journal ».
Je ne savais pas du tout ce que c’était, mais après ses explications et après avoir vu le sien, je trouvais cet outil judicieux et très pratique. Il m’a tellement plu que j’ai moi-même fini par l’adopter.
Le bullet journal, c’est quoi?
Le bullet journal est un journal de bord personnalisable qui réunit dans un même support (carnet, classeur) un agenda, un planning, les objectifs à atteindre, la liste des choses à faire, des livres à lire, des films à aller voir, des achats à prévoir, des dépenses à effectuer,…
Chacun peut ajouter ce qu’il veut, ce qui lui semble utile et important, et qu’il ne veut pas oublier.
Ce type de journal a été créé par l’américain Ryder Carroll. Pendant des années, ce newyorkais a testé des systèmes d’organisation sans trouver ce qu’il cherchait. En désespoir de cause, il a fini par créer le sien.
Pourquoi un bullet journal ?
Tout d’abord, le fait de regrouper le maximum de choses au même endroit permet de ne plus en oublier. Finis les post-it que l’on colle quelque part et que l’on perd ensuite. Il permet également de mieux s’organiser, de mieux gérer son temps, ses rendez-vous tant professionnels que personnels puisqu’on a toutes les informations nécessaires dans un même objet.
Ensuite, le bullet journal est personnalisable. C’est vous qui créez votre journal de bord en fonction de vos besoins, soit à partir d’un carnet ou d’un classeur vierge, soit à partir d’un carnet préimprimé que vous pourrez trouver dans le commerce. Vous aurez ainsi un objet sympa que vous aurez plaisir à avoir avec vous et à utiliser. Et qui vous sera propre.
Enfin, il s’agit d’un objet économique et accessible à tous, puisqu’un simple carnet, un stylo et des crayons de couleurs (ou des feutres) peuvent suffire pour en créer un.
Le support et le format du bujo
Le bullet journal peut prendre la forme d’un carnet, prérempli ou vierge, ou d’un classeur avec de feuilles et des intercalaires, de format A4 ou A5 (14,4 cm par 21 cm, soit la moitié d’une feuille A4).
Chaque type de support et de format a ses avantages et ses inconvénients.
Le carnet est en général un support plus compact que le classeur. Il permet d’éviter de perdre des feuilles, ou d’avoir des feuilles qui se déchirent à l’usage.
L’inconvénient est qu’on ne peut pas rajouter de feuilles. De plus, une fois le carnet fini, il faut en racheter un autre. Alors que le classeur permet de ne remplacer que les feuilles devenues inutiles. Je pense par exemple à celles de la partie « agenda », que l’on peut remplacer d’une année sur l’autre tout en gardant le même classeur. Même si, lorsque vous créez votre premier bullet journal, vous pouvez le faire à tout moment de l’année sans attendre le 1er janvier.
Pour les plus pressés d’entre nous, le classeur permet de gagner du temps dans le sens où l’on peut acheter en librairie un bloc de feuilles d’agenda préremplies, avec une page par jour, un planning mensuel et un planning hebdomadaire. Ce bloc pourra ensuite être intégré au classeur, ce qui nous évitera d’avoir chaque année à élaborer nous-même la trame de l’agenda. C’est un gain de temps non négligeable qui permet de se consacrer à autre chose.
Concernant le format, vous avez le choix entre le format A4 et A5. On évitera les formats plus petits, trop petits pour offrir une bonne visibilité, ou plus grands, qui ne pourront pas rentrer dans un sac à mains.
Le format A4 permet une meilleure visibilité.
En revanche le format A5 est plus facile à emporter.
Pour ma part, je préfère le carnet de format A5. Je peux l’emmener partout dans mon sac à mains, pour noter mes rendez-vous ou prendre des notes si besoin. Car oui, le bullet journal peut aussi faire office de carnet de notes. Il suffira pour cela de prévoir des pages blanches.
Créer un bullet journal
La création d’un bullet journal nécessite plusieurs étapes. Si vous avez opté pour le carnet prérempli ou pour un classeur avec un bloc d’agenda issu du commerce, certaines de ces étapes auront déjà été effectuées.
1/ tout d’abord, il faut choisir le support et le format: carnet, préimprimé ou vierge, ou classeur avec des feuilles de format A4 ou A5.
2/ ensuite, une fois le support et format choisis, il faut numéroter les pages.
Si vous avez acheté un carnet pré imprimé, les pages peuvent être déjà numérotées.
3/ la première page servira de page de garde.
4/ réservez les quatre pages suivantes pour l’index.
L’index permet de répertorier les pages de votre bullet journal et de retrouver plus vite une information. Au fur et à mesure que vous remplirez votre journal, vous noterez dans l’index le numéro de la page que vous venez de remplir et à quoi elle correspond.
5/ il faut ensuite créer un planning annuel.
Vous pouvez le faire sur plusieurs pages, mais pour ma part, j’estime qu’un planning annuel doit se voir d’un seul coup d’oeil.
Pour cela, il suffit de prévoir 2 pages et d’inscrire 6 mois sur celle de gauche et les 6 autres mois sur celle de droite.
6/ le planning mensuel arrive ensuite. Prévoyez deux pages par mois.
La page de gauche pour la vision globale du mois. Vous inscrirez le nom du mois en haut et au milieu de la page et sur chaque ligne, l’initiale et le numéro du jour.
La page de droite permet d’inscrire les tâches du mois et les objectifs à atteindre.
7/ le planning hebdomadaire. Là aussi, comme pour les précédents plannings, il est préférable de prévoir deux pages pour avoir la vision de la semaine au premier coup d’oeil, le but étant de se simplifier la vie.
8/ le planning journalier. Une page entière par jour me semble suffisante pour noter vos rendez-vous et vos objectifs. Mais vous pouvez prévoir 2 pages si vous estimez que ce sera ainsi plus lisible, ou, à l’inverse, diviser une page en 2 ou 3 jours.
9/ une fois ces plannings créés, vous pouvez prévoir une partie « objectifs à atteindre », pour l’année, puis pour chaque mois, chaque semaine et ensuite chaque jour.
Vous pouvez également ajouter d’autres rubriques comme la liste des livres à lire, des films à voir, des achats prévus, des dépenses effectuées,un journal de gratitude, …
Il est aussi conseillé de laisser des pages blanches pour pouvoir ajouter d’autres rubriques, ou tout simplement pour dessiner.
Hormis les plannings et agenda qui sont nécessaires, puisque c’est le principe même du bujo, les autres rubriques sont facultatives. C’est à chacun de personnaliser son journal en fonction de ses besoins et de ses envies.
N’hésitez pas à mettre des couleurs, des illustrations pour rendre votre journal plus gai.
Après chaque page remplie, pensez à compléter l’index pour pouvoir retrouver plus facilement les rubriques déjà créées.
Le but est que ce soit un objet fonctionnel et à votre image, mais aussi agréable et simple à utiliser, pour que vous ayez envie de vous en servir.
Utiliser un bullet journal
Chaque fois que vous commencez une nouvelle page, pensez à répertorier dans l’index le numéro de la page ainsi que son libellé.
De cette façon, vous retrouverez plus facilement les informations ensuite.
Concernant la partie « agenda », la plus importante, elle comportera plusieurs types de plannings :
Le planning annuel :
pour chaque mois, noter la date de l’événement/du rendez-vous sans détailler.
Le planning mensuel :
pour chaque mois concerné, reportez les éléments notés sur le planning annuel.
Sur la page dédiée aux tâches, listez les actions à accomplir pendant le mois.
Le planning hebdomadaire :
Chaque fin de semaine, planifiez votre semaine suivante en indiquant pour chaque jour les rendez-vous prévus et les actions à accomplir. Vous aurez ainsi une vue d’ensemble de la semaine qui vous servira de repère pour le planning quotidien.
Si vous ne pouvez vraiment pas le faire en fin de semaine, prévoyez alors un moment le lundi matin par exemple pour cette tâche. Il est important de savoir où l’on va et donc de commencer chaque année, mois, semaine et jour en ayant un emploi du temps précis en tête pour ne pas se disperser et être inefficace. Quand vous êtes arrivé à la moitié de votre carnet, n’hésitez pas à en créer un nouveau pour éviter toute rupture dans l’enchaînement de chaque journal.
Le planning quotidien :
Notez pour chaque jour les rendez-vous déjà prévus et les actions à accomplir.
« Ne pas planifier, c’est planifier son échec »
Quelques conseils pratiques
Pour plus de lisibilité, vous pouvez utiliser des symboles et des couleurs.
Par exemple, une action écrite en rouge pourra signifier que c’est celle que l’on doit accomplir en priorité. Ou encore, le rond vide peut signifier une tâche à accomplir, et le même rond en noir peut indiquer que l’action a été effectuée .
Trouvez vos propres codes de couleurs et vos propres symboles qui vous permettront ensuite de savoir d’un coup d’oeil quelles sont les tâches restant à effectuer et celles déjà accomplies.
Par exemple, quand j’ai accompli une tâche, je le signale par le signe α « alpha » allongé, dérivé d’une croix écrite d’un seul trait.
Soyez réaliste quand vous effectuez vos plannings : si vous savez qu’une tâche nécessite 3h de travail, n’en prévoyez pas 2 .
Alternez les actions qui demandent plus de temps et de concentration avec celles qui sont moins prenantes. Ca vous permettra de décompresser tout en continuant à travailler.
Lorsque vous planifiez vos tâches, laissez de l’espace de libre sur le papier. En cas de modification, vous pourrez ainsi barrer l’activité que vous supprimer et rajouter la nouvelle sans que votre planning ne devienne illisible.
Vous pouvez également utiliser un crayon à papier lorsque vous faites votre planning, ou des crayons de couleur plus facilement effaçables, ou encore des stylos à encre effaçable.
L’objectif est que votre planning reste lisible, même après plusieurs modifications.
Une dernière astuce
Intégrez les temps libres dans vos plannings. Vous y gagnerez en souplesse et pourrez ainsi y placer les imprévus de dernière minute si besoin ou vous octroyer une petite pause, histoire de vous détendre entre 2 tâches à accomplir ou entre 2 rendez-vous.
Bonne pratique !